Un class 40, qu’est-ce que c’est ?
La Class 40 a été créée en 2006,
afin de retrouver l’esprit des
Imocas (bateaux de 60 pieds qui font le Vendée
Globe) dans des budgets beaucoup plus accessibles.
Un Class 40 est avant tout un bateau de course. Ce
qui veut dire qu’il est très puissant et très dépouillé dans
ses aménagements intérieurs.
Il fait 40 pieds de long, soit 12,18 m. Il est très large dans sa partie arrière (4,50m). Ses voiles sont grandes, de l’ordre de 2 fois la taille des voiles de bateaux de
croisière de même longueur. Sa carène
est dessinée de telle sorte qu’il peut planer sur l’eau.
Cela l’emmène facilement avec du vent portant à des vitesses de l’ordre
de 13-14 nœuds (25km/h), avec des pointes au-delà des
20 nœuds (40 km/h) pendant des surfs sur les vagues.
A l’intérieur, un moteur diesel pour les manœuvres de
port et pour recharger les batteries, une table à cartes
avec toute l’électronique, un petit camping
gaz pour chauffer de l’eau… et des voiles en attente d’être hissées,
parfois. C’est tout. Le plus souvent, même pas de toilettes.
Comment trouver un Class 40 pour faire la Route du
rhum ?
Plusieurs chantiers dessinent et fabriquent des Class 40. Ceux des années 2006-2009
sont appelés de 1ère génération, et ceux sortis en 2013 et cette année sont la 3è génération. Ils
ont globalement les mêmes caractéristiques fixées
par ce qu’on appelle la jauge, mais les
derniers sortis sont sensés avoir plus
de vitesse potentielle, au moins à certaines
allures.
Le mien sera un bateau de seconde génération, c’est un Akiliaria RC2. Ce type de bateau était encore très
bien placé à la dernière Transat Jacques Vabre, en novembre dernier.
Trois solutions pour trouver un Class 40 : se
faire construire un bateau neuf, la plus chère
et de loin, acheter un bateau d’occasion, ou
en louer un pour une année. C’est cette dernière
solution que j’ai retenue, compatible avec mon
budget.
Depuis décembre,
j’ai visité au
moins une dizaine de Class 40, dont 2 en Angleterre, et mon choix s’est arrêté sur 2 d’entre
eux fin janvier, pour finaliser le choix sur un seul fin février. Les critères
qui ont guidé ma décision : avoir un bateau performant, très bien équipé et éprouvé.
L’important, c’est que le bateau soit équipé pour
un navigateur solitaire, c’est d’avoir les jeux de voiles en bon état pour faire une Route du Rhum sans avoir à en fabriquer d’autres,
c’est d’avoir
un bon pilote automatique, et même 2 pour
faire face aux pannes éventuelles, au
moins une autre source d’énergie que le
moteur diesel pour la même raison, un équipement de communication satellite approprié, une électronique
et un équipement de sécurité complets.
Le bateau que j’ai
trouvé a déjà bien navigué, et a consolidé ses
points faibles. Il est presque fin prêt
pour partir sur une Route du Rhum. Ainsi je ne devrais pas perdre du temps
avant de pouvoir m’entrainer, et
s’il n’y a
pas d’incident, je n’ai pas de grosse dépense
à envisager pour le préparer
pour la course.
Un gros problème
dans la recherche des bateaux, l’assurance :
les compagnies sont de plus en plus réticentes
à assurer ces bateaux pour ce type de courses, et il
faut batailler pour obtenir une proposition dont les prix ne soient pas
totalement extravagants. Mission remplie également.
Et mon bateau ? Où ? Quand ?
Gardons un peu de mystère, pour 2 jours encore. Je vais le chercher à partir du mercredi 19 mars, vérifier tout l’inventaire,
que tout fonctionne parfaitement, signer le contrat de location, et le convoyer
vers La Trinité sur mer qui sera son port d’attache.
Alors dès
que je serai sur place devant le bateau, je vous donnerai tous les détails. "I can't wait", comme disent les Anglais.
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